Reportage : La Thaïlande à fleur d’eau
Pour faire suite à l’article sur l’exposition actuelle « Toujours Préparer: Vivre avec les changements » présentée au Thailand Creative and Design Center à Bangkok, je vous propose aujourd’hui deux vidéos.
La première vidéo :
Courte, elle résume à travers quelques prises de vues, les situations vécues à Bangkok. Ce que j’apprécie fortement dans ce très cout métrage, c’est la note optimiste qui est donnée à la fin. En effet on peut y voir les solutions inventés par les Thaïlandais, pour palier à ce moment de crise, pour se déplacer.
Ce qui est touchant, en sachant prendre du recul, c’est de voir la créativité du génie humain en mettant en œuvre ce que, Nous Français, appelons le « Système D ». Et bien sûr une fois de plus chez les Thaïlandais, il s’exprime avec cette petite pointe de « Sanouk* », qui rend la vie plus douce même dans la traversée de moments terribles comme ces inondations de 2011.
*Sanouk = Amusement, amusant…
Vidéo : « Design for flood project »
La deuxième vidéo :
C’est un reportage de la série « Sale temps pour la planète » dédié dans cet épisode à la Thaïlande et intitulé « Thaïlande à fleur d’eau ». On y explique notamment que Bangkok, bâti sur d’anciens marécages, étant tout juste à un mètre au dessus du niveau de la mer, devrait se retrouver sous les eaux d’ici quarante ans si rien n’est fait.
Cela présage que ces inondations, telles celles vécues en 2011, deviendront plus régulières dans l’avenir et n’auront plus rien d’exceptionnelles. Les analystes prévoient que six à huit kilomètres vont se retrouver sous la mer.
Résumé :
Vidéo : Sale temps pour la planète : La Thaïlande à fleur d’eau
Avec de telles prévisions catastrophiques, il faut essayer de conserver de l’optimisme tel que les Thaïlandais savent l’exprimer dans leur joie de vivre et leurs espoirs dans l’avenir. En effet, il y a quelques années dans un ancien reportage (je le publierai sur ce blog dans quelques temps), on disait que Bangkok ne pourrait jamais avoir de métro sous terrain étant donné la configuration du sol marécageux. Hors aujourd’hui ce métro existe et est en expansion. D’autres lignes sont aussi prévues, certaines d’entre elles devant enjamber la Chao Phraya River.
De plus, les projets immobiliers pullulent dans la Capitale. Il est logique de penser que, investisseurs privés, municipalité et gouvernement ne mettraient pas autant d’argent dans cette ville s’ils n’envisageaient pas en même temps de préserver leur capital…
Comment ?
Les solutions existent, et sont coûteuses. Tout laisse à penser que ces investissements auront lieu en temps utiles.
Pourquoi je reste aussi optimiste ?
Lorsqu’un pays comme la Thaïlande désire dynamiser ses exportations, son tourisme et faire rentrer des devises, elle fait fonctionner sa planche à billets pour favoriser son taux de change. Nous sommes nombreux à avoir connu le taux d’un euro pour cinquante Bahts, voir des pics à 55 Bahts.
Lorsqu’il s’agit d’investir dans des technologies étrangères, il est plus intéressant d’inverser son taux de change, afin que ces investissements coûtent le moins cher possible.
Hors depuis quelques années, les taux de change des devises étrangères se sont effondrés alors que le Baht s’est renforcé malgré la crise financière mondiale, les inondations de 2011… Le taux de croissance de la Thaïlande, malgré ces entraves, s’est maintenu entre 5 et 6% en 2012 ! Cette année à titre d’exemple l’euro peine à dépasser les 40 Bahts…
Quelques exemples révélateurs des conséquences de cette inversion de taux de change :
- La réalisation de l’Airlink qui relie l’aéroport de Suvarnabumi au centre ville (technologie allemande),
- L’extension accélérée du Skytrain (technologie allemande), de nombreuses stations supplémentaires ont vu le jour ces deux dernières années,
- L’extension du métro sous-terrain (technologie allemande), voir l’article sur la ligne mauve du MRT de Bangkok,
- L’achat retardé puis effectué d’A380 par Thaï Airway (technologie européenne),
- L’investissement programmé dans la construction du TGV thaïlandais. Pour l’instant c’est la technologie chinoise qui est retenue…
Réagissez :
Il s’agit d’un raisonnement tout à fait personnel, mais il me semble tenir la route. Quel est votre avis à ce sujet?
A lire sur le même thème :
Le TCDC (Thailand Creative and Design Center) avait été présenté dans un article paru le 10 juin 2012
« Toujours Préparer: Vivre avec les changements » une exposition au TCDC à Bangkok
Reportage vidéo en Thaïlande : Ports d’attache – Bangkok
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