Pichet Klunchun : La danse contemporaine basée sur l’art traditionnel thaïlandais
Pichet Klunchun est un danseur et chorégraphe contemporain thaïlandais ayant une expérience de la danse classique thaïe.
Né dans une famille de pécheurs Klunchun a commencé à étudier la danse traditionnelle thaïlandaise appelée khon à seize ans avec le célèbre maître Chaiyot Khummanee.
Le Khon est une danse traditionnelle thaïlandaise que l’on danse masqué. Ce type de danse s’est développé au XVIIe siècle comme un hybride de rituels hindous et d’arts martiaux thaïlandais. Le Khon se concentre sur l’épopée du Ramakien, une version thaïlandaise du Ramayana. C’est une danse qui nécessite concentration et discipline, une position devant être tenue longtemps, et la pratique d’exercices répétés indéfiniment.
Pichet Klunchun a obtenu un diplôme en danse classique thaïlandaise à l’Université Chulalongkorn de Bangkok.
En 2002 Pichet Klunchun a poursuivi ses études de danse aux États-Unis avec l’aide du Conseil culturel asiatique, où il y a été confronté à la danse contemporaine. C’est cette expérience avec d’autres types de danses qui l’ont inspiré pour revitaliser le khon au-delà de la conception traditionnelle.
Vidéo : Démonstration de Khon au Fringe Festival à Hua Hin en 2010
Quand il revient à Bangkok, Pichet Klunchun fonde une compagnie appelée Lifework. Avec cette compagnie, il intègre ses idées nouvellement acquises de la danse moderne avec les traditions du khon.
Vidéo : « Dance Theatre Workshop »
En 2004, il crée avec Jérôme Bel «Pichet Klunchun and myself » acclamé par la critique et pour lequel il a remporté le prix de la Fondation culturelle européenne de la princesse Margriet. Ce travail a conduit à une reconnaissance internationale et a ouvert la voie à la compagnie de Pichet Klunchun à des spectacles aux États-Unis. Cette pièce avait été dansée au Centre Pompidou en 2011 à Paris. Une seconde collaboration avait donné la pièce «About Khon» en 2011.
Pour beaucoup de thaïlandais, il est le destructeur de l’art classique, même si il a une reconnaissance dans son pays, il a reçu en 2006 le prix Silpathorn et le prix de l’institut Sanya Dharmasakti en 2009. Par contre pour le public international il est celui qui préserve le Khon et la danse classique thaïe. A l’étranger le sentiment que la culture doit évoluer avec la société est beaucoup plus grand. Son combat est de faire partager ce sentiment en Thaïlande.
Il crée des ballets qui intègrent les phénomènes contemporains, exemple avec ce ballet sur Ganesh où la musique Gangnam Style est utilisée dans une pièce oscillant entre classique et modernité.
Vidéo : Gangnam Style dans la danse traditionnelle thaïe
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